AION 2 l’Histoire Officielle

 


Deux siècles se sont écoulés depuis AION 1 ... L'effondrement de la Tour d'Aion marqua le début d'une fracture irréversible, non seulement entre les terres, mais aussi dans la mémoire même des peuples. Car selon que l'on se trouve sous la lumière dorée des Elyséens ou dans l'ombre glaciale des Asmodiens, l'histoire ne se raconte pas de la même manière. Voici le récit des origines, tel qu'il se dédouble entre éclat et obscurité.

 

⚔️1. La Tour d’Aion effondrée 


Elyséens comme Asmodiens s'accordent sur un point : la chute de la Tour d'Aion fut la fin d'un monde. Lorsque la guerre toucha à son terme, la Tour s'effondra dans un fracas éternel. Les flammes dévorèrent les fondations de l'harmonie, et les barrières censées protéger Atréia ne purent se former. Les chocs des trois grandes races engloutirent la lumière du monde.

Ce jour fut nommée "La Dernière Guerre". Pour les Elyséens, il marque la perte de la clarté. Pour les Asmodiens, il signe la fin d'une vérité éclatée.


🌌2. Un monde divisé / Un monde brisé

Dans le chaos qui suivit la chute, les dragons se ruèrent vers le ciel. Les dieux survivants, affaiblis mais unis, décidèrent de dresser un mur de lumière pour contenir l'effondrement du monde.

Les Elyséens nomment cette scission "la division d'Atréia". Le voile de lumière s'éleva entre Eltnen et Heiron, cloisonnant les cieux dans un isolement silencieux, presque sacralisé. Le mur est un rempart, certes douloureux, mais nécessaire.

Les Asmodiens, eux, décrivent une autre réalité. Pour eux, cette scission fut une condamnation. Dans un monde devenu "Maqé", les dragons dévorèrent tout, et les dieux dressèrent un mur entre Morheim et Beluslan. Non pas pour protéger, mais pour isoler. Le monde fut piégé dans l’ombre, enfer dans le silence.


🕯️3. L’absence de Siel / La disparition d’Israphel

Le mur de lumière n’a pas été érigé sans prix.

Côté Elyséens , c’est Siel, la gardienne de la tour, qui disparaît la première. Les cinq autres dieux rassemblent leur ultime force pour achever la barrière. Le sacrifice est dépeint avec noblesse : cris, silence, lumière éteinte. La douleur est transcendée par la beauté du devoir accompli.

Pour les Asmodiens, c’est "Israphel", ancien protecteur, qui n’est plus. Le sang et les âmes versés ne sont pas glorifiés mais dénoncés. Le mur devient "le rempart de Maqé", érigé dans la souffrance, fruit d’un épuisement divin. C’est un mur de douleur, non de salut.

Deux visions d’un même acte : la même barrière, mais l’une élevée comme un tombeau sacralisé, l’autre comme une prison.


🔥4. L’ombre du Dragon / L’ère des deux Seigneurs-Dragons

Une fois la barrière dressée, la guerre ne s’arrête pas. Au contraire, elle s’intensifie.

Chez les Elyséens, Poéta est consumée par les flammes. "Ishtar" et "Paphnire" avancent, inarrêtables, avalant tout sur leur passage. Les cris des innocents résonnent à jamais sous leurs pas.

Chez les Asmodiens, Ishalgen est détruite, avalée par les Dragons. La terre elle-même tremble sous leur poids. Même après l'érection du mur, les sacrifices se poursuivent sans fin. Les Asmodiens n’y voient ni justice ni protection.

Une seule vérité demeure : les Seigneurs-Dragons ont imposé leur loi. Les terres sacrées sont devenues des champs de ruine.


🧪5. Bénédiction corrompue / Âmes volées

Ce qui devait être une renaissance devint une damnation.

Les Elyséens racontent comment les Dévas, censés incarner la lumière, furent corrompus. Utilisés comme cobayes par Ishtar, certains servirent de combustible à Surana. Les survivants, transformés, se retournèrent contre leurs semblables. La bénédiction se mua en malédiction.

Les Asmodiens, eux, décrivent le même cauchemar d’une autre façon. Les Dévas, perdus dans l’ombre, furent dépossédés de leur âme. "Paphnire", dans un acte impie, scella leur essence dans des cristaux. De ces fragments naquit une entité nouvelle : un chasseur, non gardien. Un dieu tombé, né des ruines.

Deux récits, un même gouffre. Dévas mutilés, essence détournée, et lumière éteinte.


💠Une mémoire à deux voix

Atréia ne fut jamais reconstruit. Le mur de lumière sépare encore aujourd’hui plus que des terres : il sépare des mémoires. Pour les Elyséens, le passé est un drame sanctifié. Pour les Asmodiens, il est une injustice vécue. Chacun s’est forgé une vérité à partir des cendres. Et dans ce silence de pierre et de feu, une question demeure : qui dit la vérité ? Ou bien, les deux visions seraient-elles nécessaires pour comprendre l’intégralité du monde ?

Car c’est dans l’affrontement de ces mémoires que renaît l’avenir d’AION.

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